MON ACTU

Accord trouvé en trilogue : l'Europe sociale agit

Communiqué de presse

L’Europe solidaire aux côtés des travailleurs ayant perdu leur emploi : un Fonds européen d’ajustement à la mondialisation pour les travailleurs licenciés (FEM) plus accessible, plus réactif et plus visible ! 

Depuis 2007, ce Fonds, activé sur demande d’un État membre, soutient et accompagne les travailleurs européens licenciés par une entreprise ou dans un secteur d’activité dans leur reconversion, requalification et réinsertion sur le marché du travail. 

« Rapporteure pour le groupe Renew sur ce fonds et après plus d’une année de négociations interinstitutionnelles, je me félicite que nous ayons enfin un accord avec le Conseil et la Commission sur le règlement régissant le Fonds européen d’ajustement la mondialisation pour l’après 2020. Soutien et accompagnement dans la reconversion, requalification et réinsertion sur le marché du travail, l’Europe est aux côtés des citoyens lorsqu’ils perdent leur emploi. »

Le Fonds fait peau neuve et prend le nom plus explicite de Fonds européen d’ajustement à la mondialisation pour les travailleurs licenciés permettant de rendre plus visible l’action de l’Europe. 

  1. Rendre ce fonds plus accessible était la priorité du Parlement. Ainsi, alors qu’actuellement le seuil est fixé à 500 et que la Commission et le Conseil souhaitaient pouvoir mobiliser le fonds lorsque 250 travailleurs perdent leur emploi, aux côtés de mes collègues du Parlement européen, je me suis battue pour abaisser ce seuil à 200 travailleurs licenciés par une entreprise ou dans un secteur. Il pourra ainsi venir en aide au plus grand nombre.
  1. En ferraillant contre les réticences du Conseil, le Parlement a réussi à garantir plus de visibilité pour le Fonds et une obligation de communication pour les États membres. Alors que trop souvent l’action européenne passe sous les radars, il était essentiel de rappeler que l’Europe est bel et bien aux côtés des travailleurs.

« Cette victoire très attendue pour la solidarité européenne envers les travailleurs ayant perdu leurs emplois, tout particulièrement dans le contexte actuel si difficile, est importante. Ce sont 1,3 milliards d’euros pour la période 2021-2027 qui sont à disposition pour soutenir les travailleurs européens, y compris les travailleurs ultra-marins ! »

« Depuis le début de la crise, je me suis investie pour que la Commission européenne reconnaisse le COVID-19 comme un motif permettant la mobilisation du fonds. C’est chose faite ! Brexit, COVID-19, automatisation des chaines de production, verdissement de nos économies ne seront pas sans impact sur le travail et la main d’œuvre. Après 2020, ce fonds sera donc mobilisable en raison des transitions numérique et vers une économie neutre climatiquement en 2050, et également en réponse à toutes les crises, en allant du Brexit à la crise sanitaire du COVID.  Ce Fonds est la réponse aux situations les plus difficiles et viendra compléter les autres programmes de l’Union qui eux agissent en amont pour accompagner les entreprises dans ces crises et transitions. L’Europe agit ainsi sur tous les fronts : en amont et en aval lorsque les travailleurs sont les victimes collatérales des crises et transitions. »

« Aujourd’hui, les conséquences de la crise sanitaire sont avant tout sociales et de nombreux emplois sont menacés. Je pense particulièrement aux travailleurs français, notamment bretons, avec les annonces de plans sociaux dans les mois à venir par de grands groupes. Avec la révision de ce Fonds et ces 1,3 milliards d’euros, nous montrons que l’Europe est à la hauteur des enjeux et saura être aux côtés des travailleurs les plus durement touchés. Nous devons maintenant travailler avec les États membres, particulièrement le gouvernement français, pour qu’ils se mobilisent au plus vite et qu’ils aient recours à ce fonds pour soutenir les travailleurs européens dans l’après-crise. » 

 « Champ d’action élargi, seuil de mobilisation abaissé, et enveloppe budgétaire renforcée, ce Fonds gagne en maturité et devient véritablement l’instrument de la solidarité européenne pour les travailleurs ayant perdu leur emploi. L’Europe solidaire et sociale, qui existe, doit être aujourd’hui plus réactive, plus rapide et surtout plus visible ! »